Nos amies les bonnes bactéries, qui bâtissent notre santé, peuplent notre corps entier : l’intestin a la palme de la plus grande concentration de bactéries avec 100 000 milliards, la bouche avec des bactéries « funambules » sur les dents, le nez et les sinus, les poumons et autres, ainsi qu’à l’extérieur de notre corps, sur la peau, les cheveux…

Chaque individu a sa propre empreinte bactérienne, unique.

Ce sont les bonnes bactéries qui assurent les processus majeurs de notre immunité, gardien de notre bonne santé. Voilà qui est dit ! (Elles ont même reçu « le 1er prix des bâtisseuses de santé 2013 » pour leur immenses richesses et diversité)

Malheureusement les bonnes bactéries ont énormément diminué depuis une quarantaine d’années, laissant leurs places vacantes aux mauvaises bactéries et à leurs cortèges de maladies.

Entrons dans le monde merveilleux et fascinant des bactéries.

Les bonnes bactéries existent depuis environ 3,6 milliards d’années ! Afin de survivre elles ont cherché des hôtes pouvant les héberger et les nourrir en échange de quelques services rendus. Un accord à l’amiable sans faille a donc été conclu, encore en vigueur aujourd’hui, pour notre plus grand bonheur.

L’être humain récolte ses bactéries par plusieurs moyens. Il y a tout d’abord l’irremplaçable transmission maternelle. Un peu par le placenta, beaucoup par le vagin, d’où l’importance de l’accouchement naturel dès que cela est possible, et énormément par le lait maternel, d’où la nécessité de l’allaitement. Ce dernier contient en effet beaucoup d’espèces de bactéries différentes.

N’oublions pas la transmission par l’environnement avec l’alimentation, le contact par la peau avec les autres, la literie, les animaux de compagnie…

 

Excellentes éducatrices de notre immunité.

Regardons de plus près notre incroyable et efficace système immunitaire.  

L’immunité est composée de cellules qui sécrète des substances qui parcourent tout le corps dans ses moindres recoins, en continue. Elles voient tout et interrogent en permanence tout les endroits pour savoir si tout fonctionne bien. Si c’est oui, elles continuent leur chemin et si c’est non, elles tentent de régler le problème.

Ce sont les lymphocytes qui représentent  « l’armée immunitaire », mais ce sont bien les bonnes bactéries qui vont éduquer et rendre compétentes ces lymphocytes pour toute la vie.  

Les lymphocytes, une fois diplômés, deviendront soit des sentinelles de surveillance, soit des soldats de défense, soit des régulateurs. Les premiers vérifient que tout se passe bien, les deuxièmes attaquent les agents pathogènes en cas de besoin, et les derniers surveillent les soldats et arbitrent les conflits potentiels. Un vrai contre pouvoir pouvant intervenir en cas d’enrayement de la machine. Et tout cela, grâce à la grande compétence et à la valeureuse transmission des bonnes bactéries. Elles apportent donc un soutien précieux à notre organisme pour éliminer les mauvaises bactéries, ce qui n’est pas complètement désintéressé, les empêchant ainsi de prendre leur place.

On comprend mieux l’importance d’avoir une bonne diversité bactérienne qualitative.Cela va en effet créer une extraordinaire diversité immunitaire, pouvant s’appuyer sur une riche banque de données, d’où vont pouvoir être extrait les renseignements nécessaires pour maintenir une compétence de haut niveau de défense, face aux agents infectieux et pathogènes.

Or, à l’instar des abeilles, nos bonnes bactéries diminuent de manière alarmante, entraînant un dérèglement de notre immunité, le développement d’inflammations chroniques et la montée en puissance des mauvaises bactéries.

Les causes de l’augmentation des mauvaises bactéries sont multiples : l’hygiène, les antibiotiques, la pollution, les pesticides, le changement climatique…Cela a fait exploser les maladies chroniques inflammatoires (articulaires, intestinales, cutanée, neuropsychiatrique…) depuis 40 ans.

Comment augmenter nos bonnes bactéries :

  • Avoir une hygiène raisonnée mais pas excessive.
  • Ne pas rendre la prescription des antibiotiques automatique.
  • Développer de bonnes habitudes alimentaires.

Il faut savoir qu’un seul grand produit contient des bactéries : le légume.

Les légumes qui ont des racines et les pieds dans la terre. Les bactéries telluriques sont ancestrales. Elles nous protègent tout en protégeant le légume. C’est la symbiose par excellence. Le fruit en contient très peu, la viande et le poisson n’en contiennent pas. On évitera tous les légumes cultivés hors-sol qui ne contiennent pas d’endobactéries et ne peuvent donc pas nourrir notre microbiote.

Le légume bio est très riche en biotes, en minéraux et en oligo-éléments. Rappelons que le taux d’antioxydants est proportionnel au nombre de bactéries. Le légume lui, va être protégé par ces bactéries et le mycélium (filaments souterrains des champignons). Plus le légume est bio plus il en contient.

Il faut savoir que toutes les plantes ont du mycélium à leurs pieds. S’il n’y avait pas de mycélium, il n’y aurait pas d’arbres, pas de forêts, pas de plantes… Le mycélium c’est le roi de la vie, il contient tous les principes actifs et protecteurs, c’est le réseau de la forêt. Voir mon article « Mother Nature ».  

Alors, quand vous mangerez un légume, pensez que c’est comme si vous mangiez une forêt qui va peupler votre prairie intérieure. Vous allez manger du mycélium qui contient tous les principes actifs, les éléments protecteurs de votre muqueuse et qui vont s’insérer dans votre microbiote en empêchant l’activité des virus.