Les perturbateurs endocriniens (PE), sont des substances nocives qui peuvent dérégler l’action des hormones de notre organisme et entraîner des problèmes de santé.
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Schématiquement, le système endocrinien sécrète des hormones, messagers chimiques qui apportent aux cellules l’information nécessaire à leur activité. Les hormones se fixent sur une cellule cible et l’informe de ce qu’elle doit faire. C’est ce système émetteur/récepteur que les PE perturbent par mimétisme chimique.
Depuis l’après guerre, le développement de l’industrie chimique s’est accompagné d’une contamination généralisée de notre écosystème. Le nombre de PE est estimé à ce jour à 1 millier.
Notre exposition se fait par voies digestives, respiratoires et dermiques.
Ces PE deviennent des acteurs incontournables des maladies métaboliques d’aujourd’hui, au même titre que la sédentarité, le stress et la « malbouffe ».
Les derniers rapports de l’OMS indiquent que ces PE sont impliqués dans la forte progression de certaines pathologies chroniques, qui sont sous le contrôle des régulations endocrines comme les cancers hormono-dépendants, les troubles métaboliques, les maladies cardio-vasculaires, les maladies neuro-dégénératives, les troubles de la reproduction, le diabète… En effet, en agissant à la place des hormones sur les organes qui contrôlent l’équilibre naturel glucido-lipidique, tels que le tissu adipeux, le foie, le pancréas et les muscles, les PE perturbent cet équilibre et participent à la résistance à l’insuline, annonciatrice du diabète.
Il est très difficile de mettre en place des normes de sécurité viables envers les PE comme elles existent déjà pour les autres polluants.
Tout d’abord, le principe fondamental en toxicologie, « la dose fait le poison » n’est pas applicable au PE, qui est parfois plus nocif à faible dose. Ensuite, il bénéficie de « l’effet cocktail » par imprégnation de plusieurs polluants à la fois, impossible à évaluer, et enfin, le temps de latence entre l’exposition et la pathologie peut être très long.
La lutte pour la protection du climat est entrée dans une nouvelle ère avec l’accord de Paris de 2015, malgré la farouche opposition des climato-sceptiques. Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux PE. La commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet.
Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système…
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Par mesure de précaution, il faut mettre en place des habitudes individuelles pour limiter l’exposition à ces PE :
. Se tourner vers une alimentation bio et moins carnée
. Eviter les revêtements anti-adhésifs pour cuisiner et préférer les matériaux inertes (verre, inox, céramique, fonte…)
. Eviter les conserves en métal et canettes, le plastique
. Bannir les sprays de toutes natures (insecticides, fongicides…)
. Bien choisir ses cosmétiques (voir l’article Slow Cosmétique)
. Préférer les ameublements sains et les peintures sans composés organiques volatils (COV)
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La liste des perturbateurs endocriniens à éviter :
1- METHYLBENZYLIDENE CAMPHRE (filtres chimiques à UV)
2- BENZOPHENONE (filtres chimiques à UV)
3- BHA
4- BUTYLPHENYL METHYLPROPIONAL
5- CYCLOPENTASILOXANE
6- DIETHYL PHTHALATE
7- ETHYLHEXYL METHOXYCINNAMATE
8- NONYLPHENOL
9- OXYBENZONE (filtres chimiques à UV)
10- PARABENS (Methylparaben, Propylparaben, Buthylparaben, Ethylparaben, Isopropylparaben, Isobuthylparaben, Benzylparaben)
11- PHENOXYETHANOL
12- RESORCINOL
13- TRICLOSAN